Histoire et géographie

Situer Mareuil-sur-Arnon

Située dans le département du Cher (18), Mareuil-sur-Arnon est une commune rurale de 542 âmes. Elle fait partie de la communauté de commune du FerCher. Traversée par la rivière l’Arnon, elle offre a ses habitants un très joli plan d’eau où promeneurs et pêcheurs peuvent s’offrir du bon temps.

La commune bénéficie également de plusieurs espaces vers communaux ouverts au public : Le Champ de Foire, situé en face de la mairie, le petit parc du lavoir, la promenade de l’Allée Verte, la promenade rive sud et enfin l’espace du Mousseau. Ces espaces sont équipés  d’un côté ou l’autre du plan d’eau de bancs publics, tables de pique-nique, barbecues, aires de jeux pour les enfants. Un parcours de santé, un observatoire LPO, un terrain de boules, un  terrain de tennis et un terrain de foot, viennent compléter ces infrastructures.

Par ailleurs, la commune offre une grande diversité de services : Médecin, pharmacie, infirmiers, et de commerces : boulangerie, bar, épicerie, coiffeuse et garagiste mais également d’artisans. Ils contribuent ainsi à la vie de la commune.

Image montrant les distances entre Mareuil-sur-Arnon et les principales villes alentours

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L’église de Mareuil-sur-Arnon

L’église de Mareuil-sur-Arnon, baptisée Notre Dame de l’Assomption, est une église de confession Catholique. Ce monument religieux est présent depuis le XIIe siècle. Subissant l’asaut du temps, cet édifice religieux fût reconstruit au XIVe et XIXe siècle. L’église a récemment fait l’objet d’une belle restauration, inaugurée en novembre 2019.

Historiquement depuis la révolution, si l’intérieur de l’église est un lieu de culte, l’extérieur est la propriété de la commune. Le fronton de l’église affiche clairement la devise de la République Française : Liberté – Égalité – Fraternité. Par ailleurs, dans le soubassement de l’église, figure un insert IGN indiquant la hauteur géographique du village : 149 mètres.

Image montrant la façade del'église de Mareuil-sur-Arnon

Les forges de Mareuil-sur-Arnon

La cheminée des anciennes forges de Mareuil est l’unique vestige témoignant un passé industriel riche dans ce village. Au XIXe siècle, Mareuil-sur-Arnon comptait environ 2000 habitants qui vivaient au rythme de l’extraction du minerai de fer. Celui-ci était transformé par les forges en boulets de canon. Mareuil-sur-Arnon était alors qualifiée de ville.

Le lavoir de Mareuil-sur-Arnon

Le lavoir de Mareil fût construit en 1894 en pierres du pays et en bois. Trop dangereux pour le public, il fût refait dans les années 1970. Un insert posé sur le lavoir indique la date et la hauteur de la dernière grande crue que le village a subi en 1977.

Image montrant le lavoir de Mareuil en hiver au bord du plan d'eau gelé
Image montrant l'entrée de Mareuil-sur-Arnon, à côté du château

Le château de Mareuil-sur-Arnon

Le château de Mareuil-sur-Arnon appartenait au premier seigneur de Mareuil, Ebrard d’Issoudun aux environs de 1007. Aujourd’hui, seules quelques ruines de château subsistent et notamment la tour, visible depuis la rive sud du plan d’eau.

Le château est maintenant un domaine privé.

Un peu d'histoire

La naissance de Mareuil remontrait aux environs de 1007 à l’arrivée du premier seigneur connu : Ebrard d’Issoudun. 

On sait également que le duc de Béthune et Monsieur George de boise en furent les seigneurs

La commune a compté jusque 1 718 habitants en 1881.

 

Image représentant un plan de Mareuil au 19ème siècle
Le plan de Mareuil au 19ème siècle

L'histoire des forges de Mareuil

Image montrant les forges aux 19ème sicèles

René de Rochefort, seigneur de Mareuil, crée l’usine à un kilomètre en aval du bourg de Mareuil, avec un réservoir de 30 hectares alimenté par la rivière l’Arnon. Deux actes de 1580 et 1383 démontrent qu’il y a déjà, à cette époque, et à cet endroit, une fonte à fer. Ces actes et les scories existantes aux alentours, laissent à penser que cette usine serait bien plus ancienne que celle dont nous avons l’historique.

En 1580, Monsieur de Rochefort signe un bail de 29 ans à un sieur Hector Dubreuil, sous réserve que ce dernier construise en deux ans, les grandes forges de Mareuil-sur-Arnon, au lieu que nous leur connaissons aujourd’hui. 

Image montrant les ruines des forges de Mareuil
Vue sur les forges de Mareuil

C’était des forges “à fert, fondre et faire fert, battre et affine icelui“. Il lui accorde les bois nécessaires à leur exploitation avec le droit d’extraire du minerai, et lui concède le moulin à draps de Mareuil-sur-Arnon. qui avait remplacé l’ancienne “fonte à fer” ainsi que le moulin banal de Nohan. Aujourd’hui, seul demeure ce dernier, le moulin à draps ayant été détruit malheureusement.

Le prix du fermage annuel est alors fixé à cent mille livres tournois, un demi-millier, deux marmites, quatre pots et une paire de landiers. Malheureusement, Hector Dubreuil se ruinera sans avoir pu terminer la forge. Les nommés Bergier et De La Châtre, ses créanciers, l’occupent à sa place et l’achèvent. À leurs tours, ils s’endettent et, par acte du 21 octobre 1583, abandonne à Monsieur de Rochefort La jouissance et la gestion des forges.

En 1552, le millier de fonte coûte 13 livres et 10 sols. On en fabrique 2 000 en 24 heures. Tous les 12 fondages, il faut refaire l’ouvrage. En 1580, le fer revient à 18 livres et 16 sols, et se vend 21 écus le millier. En 1583, la fonte vaut 8 écus le millier.

Le 14 novembre 1633, Jean Sébize, fermier de la seigneurie, vend 100 milliers de fer forgé, livrables à la forge pour 81 livres et 10 sols le millier. Le 20 décembre de la même année, Aimée-Françoise de Rochefort, “espouse et procuratrice vénérable de messire Nicolas de Brichanteau, marquis ne Nangis” vend 35,363 livres de fer forgé.

En 1678, l’usine fabrique des boulets de canon de 24 et se trouve donc exemptée, par lettres-patentes, de tous droits de marque sur cette fabrication. La même année, Mareuil-sur-Arnon, Charenton-du-Cher et Meillant fourniront 15  791.

En 1715, l’affouage est de 200 arpents et le haut-fourneau produit 3 500 livres de fonte par jour, soit 105 milliers par mois. Le prix de revient d’un millier est alors de 37 livres, 1 sol et 3 deniers.

La cheminée du haut-fourneau

Les industries du fer existent en Berry depuis l’Antiquité. Elles correspondent à l’existence de zones d’extraction du minerai de fer. Une de ces zones comprend des gisements situés sur les rebords des vallées de l’Arnon, du Cher et de l’Aubois.

La cheminée, construite en 1839 pour le fermier de la forge Jean-Baptiste Déchanet, est le seul vestige de la grande halle de travail. Elle abritait haut fourneau, forge anglaise et deux laminoirs.

Jean-Baptiste Dechanet, né en 1789, profite de l’affermage des forges du duc de Mortemart. Il succède, en 1829, à  Nicolas Rambourg (Maître de Forges de Tronçais (Allier) depuis 1788 et maire de Commentry de 1830 à 1864) qui avait créé les forges de la forêt de Tronçais. En 1846, il fait entrer les fourneaux de Meillant dans la Société des Forges de Châtillon-Commentry.

On sait de source sûre que, du XVIe siècle au XIXe siècle, des fonderies existaient à Mareuil-sur-Arnon. D’anciennes plaques de cheminée portent la marque de ce centre.

Le fourneau de Mareuil

Son établissement remonte à une époque ancienne et inconnue. Il est situé sur la commune de Mareuil-sur-Arnon, dont les eaux sont soutenues par une digue, au dessus des usines, à l’effet de ménager l’écoulement des eaux de cette rivière, et de celles qui affluent accidentellement de l’étang de Villiers. Sont jointes à ce fourneau  deux forges et une fonderie qui convertissent en barres et en verges un million de fonte rendues par le dit fourneau. Les fers sont aussi bons et peut-être même plus doux que ceux de Vierzon.

Les mines ont plusieurs provenances. Elles peuvent venir des environs ou de Saint-Florent-sur-Cher. Toutes ces usines, qui appartiennent à Madame de Charost, sont alimentées en presque totalité par ses bois, situés entre l’Arnon et le Cher. Ces usines sont tenues par la société formée par Messieurs Caroillon Destillières et Aubertot, les fers qui en proviennent embarquent sur le Cher, à Saint-Florent-sur-Cher, pour être expédiés vers la Basse-Loire. (Journal des Mines – Conseil des Mines de l’Emire – 1809)

Voir l’histoire du fer en Berry sur cette page.

Image montrant la cheminée de Mareuil aujourd'hui
Image montrant la cheminée de Mareuil
Image montrant La cheminée de Mareuil vue d'en haut
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